
Nuit Défendue des Sens
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Partouze consentie entre quatre corps sans règles
Le loft baignait dans une lumière tamisée, entre bougies et guirlandes chaudes, comme si la nuit s’étirait paresseusement à l’intérieur. Sur les murs, l’ombre d’un corps qui passe. Des murmures, des verres qu’on trinque, et cette musique lente aux basses, profondes, comme un battement de cœur trop avoué. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai compris : ce soir, rien ne serait comme d’habitude.
Nous étions quatre. Un carré parfait dans un monde devenu flou. Camille et moi, couple de longue date, hédonistes lucides, explorateurs des désirs. Et puis il y avait eux : Émile au regard d’animal tranquille, et Léa, cette fille à la peau claire, aux yeux mouillés de malice. Une connaissance de Camille, croisée dans un bar queer, un trouble immédiat, une envie murmurée, jamais oubliée.
Un simple jeu de regards avait suffi.
Émile avait apporté du vin rouge corsé. Léa portait un kimono noir, ouvert juste assez sur une lingerie fine couleur cuivre. Elle ne faisait rien pour cacher son désir. Ses hanches ondulaient sans effort, comme si chaque geste était un prélude. Et moi, je buvais ses gestes comme un verre trop plein. Camille, à mes côtés, échangeait avec eux, souriant, tactile — mais je sentais sur sa peau cette tension rare, celle de quand il veut tout voir, tout entendre, tout prendre.
Je portais un body en dentelle transparente, noir également, échancré, croisé derrière le dos. Sous le tissu, rien. Juste moi, nue, offerte lentement. On ne se l’était pas dit explicitement, mais ce soir, il n’y aurait pas de règle. Pas de rôle à assigner. Juste des envies qui montent, se croisent, s’avalent.
Une partouze consentie, oui. Mais pas cette version brute, rapide, impersonnelle. Non. Ce qui flottait ici, dans l'air saturé de vin, de parfums entêtants, et de peau électrisée, c'était plus complexe. Plus profond. Un désir commun, sincère, patient. L'envie de se découvrir, sans jamais s'imposer.
Camille s’approcha de moi, me prit la main. Ses doigts glissèrent sur ma paume, effleurés plus qu’enlacés. Il me connaissait parfaitement : il savait que ça m’excitait plus que n’importe quoi. Faire durer. Susciter. Me rendre folle d’attente.
– Tu veux jouer ? me souffla-t-il à l’oreille.
– Je suis déjà en train, répondis-je en frémissant.
À quelques pas, Léa se pencha pour attraper un raisin sur la table basse. Son décolleté s’ouvrit davantage, découvrant un petit plug anal en cristal qu’elle portait déjà sous sa lingerie. Elle se redressa lentement, et nos regards se croisèrent. Elle me vit l’avoir vue. Elle sourit.
– Tu aimes ? dit-elle, candide et provocante à la fois.
– C’est… sublime, soufflai-je. À la limite de l’indécence.
– Et pourtant tellement assumé, ajouta Camille, visiblement fasciné par la scène.
Émile, jusque-là silencieux, s’approcha lentement. Il se tenait derrière Léa, sa main posée doucement sur sa hanche. Il semblait à la fois protecteur et dangereux. Le genre d’homme qui ne dit pas grand-chose, mais qui sait parfaitement ce qu’il veut donner. Et prendre. Il la caressa presque imperceptiblement, comme pour la rassurer. Ou pour lui rappeler discrètement qu’elle pourrait oublier son prénom ce soir, mais jamais ses limites.
Je me laissai tomber sur le canapé, jambes croisées avec ostentation. Mon verre encore à moitié plein, mes jambes découvertes jusqu’à la naissance de mes fesses. Camille s’installa derrière moi, ses mains glissèrent sur mes épaules, puis lentement sur les côtés de mon buste.
– Tu veux qu’ils te regardent ? me murmura-t-il, sa voix plus grave que d’ordinaire.
– Je veux qu’ils aient envie, dis-je sans détour.
Émile et Léa nous observaient. Les yeux baignés de curiosité, d’appétit feutré. Personne ne bougeait encore, mais tout le monde tremblait de l’intérieur. Cette lente montée du désir, ce silence chargé de possibles, c’était presque plus intense que l’acte lui-même. Il y avait dans l’air comme une odeur de promesse, une douce menace.
– On peut jouer à un truc, proposa Léa, sa voix souple, presque chantée.
– Je t’écoute, répondit Camille, intrigué.
– Chacun dit ce qu’il n’a jamais osé faire. Et ce qu’il aimerait tester ce soir.
Un frisson me parcourut l’échine. Ce genre de vérité nue, dans cette atmosphère chargée, c’est comme une caresse invisible sur le clitoris. J’aimais ça. J’aimais être vue. Désirée. Offerte. Avec eux, ça semblait naturel.
– J’ai jamais été prise devant quelqu’un d’autre, dit Émile d’une voix calme. Mais j’en rêve depuis des années.
Léa tourna brusquement la tête vers lui, surprise et excitée.
– Moi, dit-elle, j’ai toujours eu envie d’étrangler doucement quelqu’un pendant qu’il me prend. Contrôle total. Consentement actif. Abandon délicieux.
Camille rit doucement, sans juger.
– Moi, dit-il, j’ai envie de voir ma femme prendre plus de plaisir que jamais. Et me perdre à lui en faire perdre le contrôle.
Mon cœur battait fort. Très fort. J’avais chaud. Mes cuisses étaient humides, collées. Ma respiration à peine contrôlée. J’adorais quand il parlait de moi comme ça. Comme si j’étais un terrain de jeu sacré.
– Moi, dis-je enfin, j’aimerais être prise en double par deux hommes pendant qu’elle me regarde. Ou me touche. Ou me commande.
Un silence parfaitement tendu suivit ces mots. Aucune gêne. Aucune hésitation. Juste une chaleur soudaine, dense, charnelle, presque palpable.
– On va s’amuser, déclara calmement Léa.
Elle posa son verre, puis attacha lentement ses cheveux, dévoilant sa nuque. Elle s’allongea contre moi, ses lèvres proches, sans toucher. Elle savait elle aussi jouer avec le temps. Derrière, Camille continua de caresser mes flancs. Émile, lui, posa doucement un paddle rouge sur la table. Comme un avertissement. Ou une promesse.
La soirée ne faisait que commencer.
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Léa était toujours allongée contre moi, sa bouche à quelques centimètres de la mienne, son souffle tiède effleurant mes lèvres sans oser les prendre. Ses doigts glissaient sur la dentelle de mon body, traçant des lignes invisibles sur ma peau déjà trop sensible.
– Tu trembles, murmura-t-elle.
– Tu me rends folle, chuchotai-je.
Elle ne répondit pas. Son regard se planta dans le mien, insistant, presque insolent. Puis, sans prévenir, elle se redressa à genoux, ses cuisses de chaque côté de mes jambes, et ouvrit complètement son kimono. La lingerie cuivrée captait la lumière des bougies, moulant parfaitement ses seins, ses hanches, son ventre plat. Et sous le tissu légèrement écarté, le discret éclat du plug anal en cristal brillait comme une invitation silencieuse.
Camille, toujours derrière moi, s’immobilisa. Je le sentis retenir sa respiration, comme s’il avait peur que le bruit la fasse disparaître.
– Tu veux toucher ? demanda Léa en s’adressant à lui, sans quitter mes yeux.
Il ne répondit pas. Il posa sa main, lentement, sur le haut de sa cuisse gauche. Puis il la fit glisser vers l’intérieur, effleurant à peine le tissu fin, jusqu’à ce que ses doigts atteignent l’élastique de la culotte. Léa ouvrit légèrement les jambes, assez pour l’y inviter, pas assez pour l’implorer.
– Plus bas, dit-elle. Je suis déjà mouillée.
Je me sentais comme un fil tendu entre eux. Je les regardais, fascinée, mon propre sexe vibrant contre le velours du canapé. Émile s’était rapproché, silencieux. Il se tenait debout, juste derrière Léa, et sans un mot, il écarta les pans de son kimono. Il posa sa main droite au creux de ses reins, la gauche sur sa gorge, douce mais ferme.
– Tu veux qu’on te montre ce que c’est, une partouze consentie ? demanda-t-il à voix basse.
Elle hocha la tête, les paupières lourdes. Il la tira en arrière contre lui, la forçant à s’asseoir sur ses cuisses. Ses mains glissèrent le long de son ventre, puis s’arrêtèrent sur sa poitrine, qu’il massa lentement à travers le tissu.
Camille, lui, glissa ses doigts sous la culotte de Léa et je vis ses jointures blanchir. Elle ferma les yeux et laissa échapper un gémissement rauque, contenu, qui me fit contracter les cuisses.
Je n’en pouvais plus de regarder. J’avais besoin de sentir.
Je me tournai vers Camille, puis vers Émile. Mes jambes s’ouvrirent naturellement, mes hanches se soulevèrent à peine, comme une offrande silencieuse. Il le vit. Il comprit. Il s’approcha.
– Tu veux qu’on joue avec toi aussi ? me demanda-t-il, sa voix si grave qu’elle vibrait au creux de mon ventre.
– J’en ai besoin, soufflai-je.
Sa main caressa ma cuisse nue, puis glissa sous mon body, à l’endroit précis où je brûlais. Il ne fit rien d’autre que poser sa paume, chaude, contre ma vulve trempée. Juste ça. Et je crus défaillir.
– Je veux la voir nue, dit Léa. Complètement. Sans tissu. Sans barrière.
Elle se leva, quitta Camille et Émile, et s’agenouilla devant moi. Ses doigts prirent le relais. Elle détacha lentement les agrafes dans mon dos, tout en me regardant droit dans les yeux. Puis elle écarta le body comme on déplie un secret bien gardé. Mes seins se libérèrent, gonflés, tendus, et son souffle s’accéléra.
– Tu es magnifique, murmura-t-elle. Et tu sens… si bon.
Elle pencha la tête. Sa langue effleura d’abord le bout de mon sein gauche, puis l’encercla lentement. Ses mains me tenaient les hanches, m’ancrant dans le canapé alors que mon dos se cambrait sous la sensation.
Camille se plaça à mes côtés, me cajolant comme s’il voulait me garder encore un peu. Je sentais son excitation dure contre ma hanche. Il m’embrassa dans le cou, puis descendit lentement vers mon épaule, mes clavicules. Il aimait me goûter par étapes, comme un plat rare qu’on ne veut jamais finir.
– Tu veux que je la touche, moi aussi ? demanda Émile à Camille.
– Elle est à vous ce soir, répondit-il doucement.
Cette phrase me fit frissonner jusqu’au bas du dos. Je me sentis offerte, abandonnée, mais jamais seule. Il était là, avec moi, pour moi. Et pourtant prêt à me regarder me perdre entre d’autres mains. C’était vertigineux.
Émile s’accroupit devant moi, à côté de Léa. Ensemble, ils me regardèrent comme une chose rare, précieuse, délicate. Puis ses mains à lui se posèrent sur mes genoux. Il les écarta doucement, sans forcer, et Léa en profita pour glisser sa main entre mes jambes.
– Tu es trempée, souffla-t-elle, presque admirative.
Ses doigts glissèrent entre mes lèvres, puis sur mon clitoris, avec une lenteur calculée. Je fermai les yeux, la tête basculée en arrière, haletante. Camille passa sa main dans mes cheveux, me tenant doucement, comme pour m’empêcher de me perdre complètement.
– Je veux la goûter, dit Émile.
– Montre-lui, répondit Camille. Montre-lui comme tu la veux.
Je n’eus pas le temps de répondre. Les lèvres d’Émile se posèrent contre moi avec une assurance déconcertante. Sa langue traça un chemin humide, précis, sur tout mon sexe, m’arrachant un gémissement sans retenue. Je me cambrai, mes doigts cramponnés aux coussins, mes yeux roulés vers le plafond.
Léa me tenait les cuisses, les écartant avec douceur. Elle me regardait fondre entre leurs bouches, leurs mains, leurs gestes. Soudain, elle se leva et se plaça derrière moi, me caressant les seins, me tenant fermement alors qu’Émile m’avalait.
– Tu veux jouir ? demanda-t-elle à mon oreille.
– Si fort…
– Pas encore, chérie. Tu vas attendre. Tu vas mériter.
Ce ton… autoritaire, doux, cruel. Il me fit mouiller encore plus. Un feu liquide entre les jambes, une tension impossible à décrire. Camille s’éloigna un instant, revint avec un petit vibromasseur noir. Il me le montra, complicité dans les yeux.
– Tu me fais confiance ? demanda-t-il.
– Toujours.
Il l’alluma. La vibration basse emplit l’espace d’un bourdonnement presque érotique. Il le glissa contre mon clitoris, alors qu’Émile s’écartait, le visage brillant de ma liqueur.
Je hurlai presque. Léa me tenait, Camille me guidait, Émile me regardait. J’étais le centre de leur monde. Leur jouet. Leur offrande. Leur reine.
Et je ne voulais plus rien d’autre.
– Tu ne viens pas, m’ordonna Léa. Pas avant que je t’y autorise.
Je me mordis la lèvre. J’adorais ce jeu. Cette frustration délicieuse. Cette partouze consentie devenait une danse, une offrande collective, un feu lent qui consumait chaque fibre de mon corps.
Camille augmenta légèrement l’intensité du vibromasseur. Je tremblais. Je pleurais presque d’envie. Léa rit doucement derrière moi, puis murmura :
– On n’en est qu’au début, ma belle.
Et je sus, à cet instant précis, que je n’étais pas prête pour ce qui allait suivre.
``` ```html– Maintenant, dit Léa. Tu peux venir.
Les mots claquèrent dans l’air comme une décharge électrique. Mon corps obéit avant ma tête. Le vibromasseur pressé contre mon clitoris vibrait toujours, profond, précis. Camille le tenait encore, ses yeux rivés aux miens. Léa me maintenait les seins, les pouces sur mes tétons tendus, et Émile, accroupi entre mes cuisses, soufflait doucement contre ma vulve, juste assez pour que je perde pied.
Je hurlai. Un cri rauque, brut, arraché à mes entrailles. Mon dos se cambra. Mes jambes se tendirent, puis se mirent à trembler violemment. Je crus m’évanouir de plaisir. Le monde se rétracta à un seul point : cette déflagration orgasmique qui m’emporta toute entière.
Mes doigts s’agrippèrent à Léa, à Camille, à tout ce que je pouvais atteindre. Mes jambes s’ouvrirent plus encore, offertes, liquides. Je sentis chaque contraction, chaque onde me traverser, me briser, me reconstruire. Et eux… ils ne bougeaient pas. Ils me regardaient jouir. Ils m’accompagnaient, comme s’ils savaient que c’était sacré.
Camille retira lentement le vibromasseur, me caressa l’intérieur de la cuisse, puis embrassa mon ventre, juste au creux du nombril.
– Tu es sublime quand tu perds le contrôle, murmura-t-il.
Je n’arrivais pas à parler. Juste des gémissements étouffés, encore suspendue quelque part entre l’extase et l’abandon. Léa passa ses doigts sur mes lèvres, les humecta d’un baiser, puis les glissa doucement dans ma bouche.
– Garde un peu de salive… tu vas en avoir besoin.
Je souris. Faiblement. Mais sincèrement. Mon corps vibrait encore, sensible à l’extrême, comme si chaque caresse pouvait relancer la vague.
Émile se redressa, son regard intense posé sur moi. Il n’avait même pas encore retiré sa chemise. Il se pencha, m’embrassa doucement sur le front.
– On continue… quand tu le veux.
Je hochai la tête. Lentement. Mon souffle revenait, irrégulier, mes cuisses humides, mon cœur battant à tout rompre. Je me redressai à peine, blottie contre Camille, encore nue, encore offerte.
– Vous m’avez dévorée, soufflai-je.
– Et on n’a même pas encore commencé à te retourner, glissa Léa dans un sourire carnassier.
Elle se leva, attrapa un petit coffret au bord du canapé. Elle l’ouvrit. À l’intérieur : un double plug anal, un harnais, des anneaux péniens en silicone, un flacon de lubrifiant transparent et un jeu de dés érotiques.
– Jeu suivant ? proposa-t-elle en lançant un des dés sur la table.
Il tomba sur « dominer ». Elle rit doucement, puis se tourna vers Camille.
– Tu me la prêtes encore ?
Il acquiesça, un sourire tendre et fier aux lèvres.
– Pour ce qu’elle aime, toujours.
Je me laissai aller contre le canapé, les jambes encore écartées, encore ouvertes à l’idée que cette nuit ne finirait pas. Que cette partouze consentie n’était pas simplement un fantasme réalisé, mais un chemin qu’on venait à peine de tracer.
Demain, peut-être, on en reparlerait. Ou pas. Peut-être que ce secret resterait entre nos peaux, nos soupirs, nos gestes. Peut-être qu’on recommencerait. Avec eux. Ou d’autres. Ou seuls. Mais ce soir…
Ce soir, j’étais vivante. Aimée. Touchée. Et indécemment comblée.
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– Jérémie M.
Auteur de récits érotiques sur Dessous-Femme.fr