Frissons Sous Les Draps
Frissons sous les draps : un récit sensuel doux
La pluie s’était mise à tomber sans prévenir, fine d’abord, presque timide, puis plus audacieuse, comme si le ciel lui-même se languissait de caresses oubliées. Le bruit des gouttes contre les vitres rythmait la nuit, douce et moite, dans cet appartement parisien discrètement éclairé par les lampes basses et les reflets de la ville endormie.
Elle venait de fermer la porte derrière elle. Trempée, frissonnante, le trench collé à sa peau. Une robe moulante couleur café, invisible sous l’épaisseur du tissu détrempé, dessinait déjà des promesses. Alors qu’elle posait ses clés — un cliquetis familier dans le silence —, elle le sentit derrière elle. Il n’avait pas fait un bruit. Il ne faisait jamais de bruit, sauf celui des pensées qu’il réveillait en elle.
– Tu es trempée, murmura-t-il, tout près de son oreille.
La voix grave, chaude comme un feu sous la peau. Elle sentit une poussée de chaleur contre ses cuisses malgré l’humidité froide qui s’accrochait encore à son corps.
– Je déteste la pluie, mentit-elle doucement, esquissant un demi-sourire sans se retourner.
– Moi, je l’adore quand elle te donne cet air... vulnérable.
Elle ferma les yeux un instant. Ce mot. Si bien choisi. Elle n’était jamais vraiment vulnérable, mais face à lui, elle se laissait glisser dans cette sensation étrange d’être vue. Elle sentait déjà ses attentes naître en elle, douces et brûlantes, comme ces récits sensuels doux qu’elle aimait lire pour nourrir ses fantasmes nocturnes. Mais cette fois, c’était elle l’histoire.
Il avança d’un pas, lentement, et referma ses bras autour de sa taille. Elle sentit contre son dos sa chaleur, son torse nu sous une chemise ouverte, et l’excitation naissante dans le creux de ses reins. Ce soir, il n’y aurait pas de dîner, pas de banalités. Ils n’étaient pas ce genre de couple. Ou plutôt, ils ne jouaient pas à l’être. Ils exploraient autre chose, plus instinctif, plus franc.
Elle sentit ses doigts qui glissaient le long de son bras, remontaient doucement la manche mouillée, puis dégrafaient lentement sa ceinture. Elle ne dit rien. Elle attendit. Elle adorait ces moments suspendus où le corps était sur le point de céder, mais résiste encore, juste un instant de plus. L’envie devient tension. Et la tension, vertige.
Il fit tomber le trench au sol. Elle était pieds nus sur le parquet froid. Il ne lui enleva pas sa robe. Pas encore. Il l’effleura simplement du bout des doigts, suivant la ligne de sa nuque, puis la naissance de ses seins, le tissu fin dessinant la courbe de ses tétons durcis par la fraîcheur et l’attente.
– J’ai préparé quelque chose, souffla-t-il contre sa peau.
Elle tourna légèrement la tête vers lui, curieuse. Il attrapa sa main, douce mais ferme, et la guida lentement jusqu’à la chambre. La pièce était baignée d’une lumière chaude, tamisée, presque charnelle. Sur le lit, un drap de satin noir glissait telles des promesses. Et sur l’édredon : une paire de menottes en cuir, un plug anal d’un grenat sombre et lisse, un paddle en suédine rouge, posé avec une précision presque cérémonielle. À côté, un vibromasseur discret, élégant, presque sage dans sa forme mais chargé de mille possibles.
Elle ne dit rien. Un frisson électrique parcourut son échine. Elle avait confiance. Et elle était prête. Le désir la prenait lentement, comme une fièvre douce, une montée aiguë de plaisir trop longtemps contenu.
– C’est pour moi… ou pour toi ? demanda-t-elle, en désignant les accessoires du regard.
– Pour toi. Ce soir, je vais t’observer... te faire frissonner... mais c’est toi qui décideras jusqu’où.
Son souffle s’accéléra. Elle sentait une humidité différente se former entre ses cuisses, plus brûlante que la pluie. Le simple fait de savoir qu’elle pourrait céder, explorer, goûter ses limites à son rythme, de manière aussi maîtrisée et pourtant spontanée, la faisait fondre.
Il la laissa seule un instant, se dirigeant vers la commode. Elle le vit sortir une paire de bas en résille fine, une culotte noire quasi transparente et un porte-jarretelles. Elle sourit. Il avait toujours été attentif aux détails, à la scénographie du désir.
– Enfile ça. Lentement.
Elle obéit. Délibérément, provocante, elle retira sa robe, laissant tomber le tissu au sol. Elle portait encore son soutien-gorge en dentelle couleur chair, qui contrastait délicatement avec sa peau dorée par l’été qui s’effaçait. Elle s’assit sur le bord du lit, attrapa un bas, l’enfila tout en le regardant sans détour. Il s’était adossé au mur, les bras croisés, hypnotisé par chaque mouvement.
Le tissu épousait ses jambes avec langueur. Elle sentit monter en elle une fierté tranquille, ce pouvoir qu’elle maîtrisait sans arrogance, juste assez pour le faire frémir sans le toucher. Une fois prête, elle croisa ses jambes, consciente de son propre trouble. Son regard dériva vers le paddle, vers les menottes. Elle savait ce qu’il aimait. Elle savait ce qu’elle voulait.
– Et maintenant ? demanda-t-elle, la voix un peu plus rauque.
– Maintenant… tu viens t’allonger. Et tu me laisses faire parler ton corps.
Elle s’allongea doucement sur les draps de satin, les bras le long du corps. Il la rejoignit, ses doigts longeant ses cuisses, effleurant la dentelle, frôlant l’interdit sans jamais l’atteindre. Une torture délicieuse. Une attente exquise.
Il sortit un masque en soie noire de la table de chevet. Elle acquiesça d’un simple hochement de tête. En perdant la vue, elle amplifia tout le reste. Chaque son, chaque frôlement, chaque souffle devenait un appel.
– Je vais te faire frissonner, murmura-t-il, avant de nouer doucement le tissu autour de ses yeux.
Elle respirait plus vite, le cœur battant, offerte dans cette lumière tamisée, prisonnière volontaire sous des draps qu’elle savait prêts à vibrer de ses soupirs.
Le satin sous sa peau était tiède, presque vivant. Elle inspira lentement, les narines pleines du parfum subtil de linge propre et de désir. Le masque occultait la lumière, mais pas les pensées. Dans le noir, les sensations se décuplaient. Les battements de son cœur résonnaient jusque dans son bas-ventre.
Il ne parlait plus. Elle sentait sa présence, proche, attentive, mais silencieuse. Ce silence était un jeu. Un prélude. Un piège doux dans lequel elle glissait avec délectation.
Un doigt effleura sa cheville. Puis un autre, plus ferme, remonta lentement le long de son mollet. Elle ne bougea pas. Elle attendit. Chaque point de contact devenait brûlant, chaque frisson, un soupir retenu.
– Tu es si belle comme ça, murmura-t-il enfin, la voix grave, comme un velours qui glisse sur la peau nue.
Ses doigts remontèrent jusqu’à la lisière du porte-jarretelles. Il effleura la dentelle, s’attarda sur le clip, le caressa du bout de l’ongle sans le détacher. Elle sentit son souffle contre l’intérieur de sa cuisse, chaud, irrésistiblement proche.
Elle écarta légèrement les jambes, inconsciente, ou peut-être volontairement offerte. Il n’y toucha pas. Pas encore. Il fit glisser ses doigts le long de ses hanches, puis remonta jusqu’à sa taille. Il se pencha sur elle, sa bouche contre son oreille.
– Tu sens comme ton corps est déjà prêt ?
Elle hocha la tête, un souffle coincé dans la gorge.
– Dis-le-moi.
– Oui… je suis prête.
Il fit glisser la culotte lentement, très lentement, la tirant à peine, la faisant glisser contre sa peau comme une caresse. Il la sentait frémir sous ses gestes. La moindre résistance dans le tissu devenait excitation.
– Et là ? Tu veux que je te touche ?
– Oui…
– Où ?
Elle avala difficilement sa salive, sa voix un peu tremblante :
– Là… entre mes cuisses…
Il sourit. Elle ne le voyait pas, mais elle le sentait. Ce sourire de prédateur tendre, ce plaisir à la pousser à dire, à formuler, à s’abandonner.
Il passa un doigt entre ses lèvres intimes, lente et chaude découverte. Elle était déjà humide, gorgée de désir. Il effleura son clitoris, à peine, juste assez pour provoquer un soupir.
– Tu trembles…
– C’est à cause de toi.
Un doigt glissa en elle, lentement. Puis un deuxième. Elle gémit doucement, surprise par l’intensité immédiate de cette intrusion douce. Il bougeait avec une lenteur calculée, tournant, pressant, explorant chaque repli comme s’il voulait en mémoriser la carte.
Puis il s’arrêta. Se retira. Elle retint un gémissement de frustration.
– Pas encore, souffla-t-il. Je veux te voir perdre le contrôle. Mais pas tout de suite.
Il attrapa le plug anal posé sur le lit. Elle ne le voyait pas, mais elle entendit le bruit subtil du lubrifiant qu’il faisait couler dans sa paume. Ce son seul fit contracter son ventre.
– Tu veux que je te prépare ?
– Oui…
– Tu aimes ce genre de jeu ?
– Avec toi, j’aime tout.
Il écarta doucement ses fesses, la caressa longuement, puis fit glisser le gel frais contre son intimité, massant avec patience. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Elle adorait ce moment, cette promesse d’abandon maîtrisé.
Il introduisit lentement le plug, par petites pressions, observant chaque réaction, chaque crispation, chaque soupir. Lorsqu’il fut en place, elle se cambra doucement, les sens en feu.
– Tu es sublime comme ça…
Il laissa sa main glisser le long de son dos, jusqu’à sa nuque. Il l’embrassa là, à la base, là où la peau est la plus fine. Elle frissonna. Le récit sensuel doux qu’elle vivait prenait une tournure plus intense, plus profonde. Elle ne lisait plus une histoire BDSM. Elle l’incarnait.
Il reprit ses caresses, cette fois avec le vibromasseur. Il le fit glisser sur son ventre, entre ses seins, le long de ses cuisses, sans jamais l’allumer. Juste le contact, le froid du métal contre la chaleur de sa peau.
– Tu veux qu’il vibre ?
Elle hocha la tête, muette de désir.
– Dis-le-moi, murmura-t-il, la voix rauque.
– Oui… je veux le sentir… je veux vibrer…
Le déclic fut presque imperceptible. Mais la vibration, elle, fut immédiate. Il effleura son clitoris du bout de l’appareil, en cercles lents, précis. Elle haletait. Chaque nerf à vif. Son bassin bougeait, cherchant plus, encore. Mais il contrôlait le rythme, jouait avec les intensités.
– Tu veux jouir ?
– Oui…
– Pas encore.
Elle gémit, mi-suppliante, mi-rebelle. Il sourit de nouveau, savourant sa domination douce, cette danse de pouvoir consenti, fluide, érotique.
Il laissa le vibromasseur de côté. Puis, sans prévenir, il attacha ses poignets aux menottes. Elle se laissa faire, docile, le cœur battant si fort qu’elle crut qu’il l’entendrait.
– Tu te sens vulnérable ?
– Un peu… mais surtout vivante.
– C’est ça… tu es là, maintenant. Dans ton corps. Avec moi.
Il passa sa main sur sa gorge, caressa ses seins, pinça doucement ses tétons durcis. Puis il se saisit du paddle. Le son feutré de la suédine en mouvement précéda le premier coup. Léger. Plus une caresse sonore qu’une douleur. Elle gémit, surprise de l’onde de chaleur qui suivit.
– Encore ?
– Oui…
Il recommença. Un coup plus ferme. Puis un autre. Il alternait les zones, les intensités. Elle se cambrait, tendue entre plaisir et tension, offerte, les cuisses humides de désir.
Elle sentait son propre corps devenir un instrument, chaque vibration, chaque claquement résonnant dans ses entrailles. Le plug amplifiait chaque sensation. Elle était au bord. Mais il la maintenait là, au seuil, suspendue.
Il s’allongea doucement contre elle, murmura contre sa tempe :
– Tu es magnifique… tu n’as jamais été aussi vraie.
Elle tourna la tête vers lui, aveugle mais brûlante, ses lèvres à quelques millimètres des siennes.
– Embrasse-moi…
Il ne répondit pas tout de suite. Il la contempla, un instant, comme une œuvre d’art offerte à la nuit. Puis il l’embrassa enfin. Longuement. Profondément. Le baiser d’un homme qui sait qu’il tient une femme au bord d’un feu, et qu’il est le seul à pouvoir l’allumer.
Mais ce soir, il ne voulait pas tout brûler. Pas encore. Juste faire monter la température. Juste assez pour qu’elle le supplie.
Et elle allait le faire… bientôt.
Ses poignets attachés, ses jambes entrouvertes, son souffle court. Il la regardait comme un tableau vivant, vibrant. Le plug anal la maintenait dans un état de tension délicieuse, chaque mouvement réveillant une onde de plaisir inattendue.
Il reprit le vibromasseur bullet, le glissa entre ses lèvres intimes, là où elle était déjà trempée. Il le fit vibrer lentement, en cercles, en pulsations. Elle gémit, arqua le dos, offerte, tendue vers l’orgasme qu’il lui refusait depuis trop longtemps.
– Tu veux jouir ?
– Je t’en supplie…
Il augmenta l’intensité. Sa main libre caressait ses seins, pinçait doucement ses tétons. Le paddle tomba au sol, oublié. Il n’y avait plus que son corps, ce sextoy femme vibrant entre ses cuisses, et sa voix grave qui la guidait vers la chute.
– Laisse-toi aller. Maintenant.
Elle cria presque, un râle profond, brut, un orgasme qui la traversa de part en part, contractant son ventre, ses cuisses, son sexe. Elle se cambra, secouée de spasmes incontrôlables, les menottes tirant légèrement sur ses poignets. Elle n’était plus elle-même, juste une vague, un feu, un cri silencieux dans la nuit.
Il la regarda fondre, les yeux brillants. Puis il la détacha doucement, caressa ses poignets, l’embrassa sur le front.
– Tu es magnifique quand tu lâches prise.
Elle hocha la tête, encore tremblante, les jambes en coton. Il se glissa contre elle, la prit dans ses bras, en silence, le cœur battant à l’unisson.
Elle retira lentement le masque. La lumière tamisée lui sembla trop vive. Ou peut-être était-ce elle qui brillait de l’intérieur, désormais.
– C’était…
– Oui, souffla-t-il. C’était.
Ils restèrent ainsi quelques minutes, le satin collé à leur peau humide, leurs souffles mêlés. La pluie tombait encore, mais plus douce. Comme une caresse sur les vitres.
Elle tourna le visage vers lui, un sourire aux lèvres.
– Et si, la prochaine fois, c’était moi qui te faisais perdre le contrôle ?
Il haussa un sourcil, amusé, intrigué.
– Tu crois en avoir les moyens ?
– J’en suis certaine.
Elle se redressa lentement, attrapa le paddle au sol, le fit glisser sur sa paume, pensivement.
– J’ai quelques idées. Et je connais un site qui pourrait m’aider à les réaliser…
Il éclata de rire, l’attira contre lui, l’embrassa dans le cou.
– Alors je suis à ta merci.
– Pas encore. Mais bientôt.
👉 ACCESSOIRES BDSM – pour vos prochains récits sensuels doux...
– Jérémie M.
Auteur de récits érotiques sur Dessous-Femme.fr