Soirée Érotique et Libérée

Soirée Érotique et Libérée

Je suis bi et je l’assume enfin : histoire bisexuelle assumée

Le cuir noir de mes bottes claquait doucement contre le parquet ciré de ce loft niché au cœur du Marais. L’ambiance était moite, tamisée. Une lumière ambrée caressait les murs de briques apparentes, jetant des ombres longues sur les corps qui se frôlaient ici et là. On m’avait parlé de cette soirée comme d’un cocon hors du temps, un espace de liberté où les désirs n’avaient pas besoin de justification.

J’étais venu seul, comme souvent. Pas forcément pour chasser. Juste pour sentir. Pour m’imprégner. Pour laisser couler à la surface ce que je retenais depuis trop longtemps. Mon regard glissait sur les silhouettes : femmes gainées de latex, hommes en harnais, couples emmêlés, inconnu·es avec des sourires secrets. Et moi, au milieu de tout ça, dans mon jean brut, chemise à peine ouverte, laissant deviner la chaîne d’acier qui pendait contre ma clavicule.

Je ne savais plus trop quand j’avais commencé à accepter cette part de moi. Peut-être quand j’ai arrêté de penser au genre et que j’ai juste commencé à désirer. Peut-être quand j’ai compris que mon plaisir n’avait pas de frontières. Ce soir, j’étais là. Entier. Vivant. En quête d’un regard ou d’un frisson dans la nuque.

Elle est entrée un peu après moi. Un silence s’est glissé dans mon crâne, comme si la pièce avait sifflé en sourdine. Brune, lèvres pleines et tenues à croquer : un body transparent noir, des bas qui frottaient doucement l’intérieur de ses cuisses, et ce collier fin autour du cou, sans fermoir visible. Elle marchait comme une promesse.

Mais elle n’était pas seule. L’homme qui l’accompagnait avait cette élégance trouble, celle qui parle aux yeux d’abord et aux reins ensuite. Trente-cinq ans peut-être, veste sur torse nu, torse tatoué, mains assurées. Il la touchait à peine, effleurait sa hanche, son dos, comme s’il possédait déjà tout sans en faire trop.

Nos regards se sont croisés. Le sien n’a pas fui. Ni le mien.

Je me suis approché lentement, verre à la main, pris dans cette tension silencieuse. Les conversations autour devenaient un simple bruit de fond. Elle m’a regardé de haut en bas, puis s’est tournée vers lui. Un sourire a glissé sur leurs lèvres. Ils attendaient que je vienne. Ils m’avaient vu. Choisi.

Il s’est avancé le premier.

– Tu observes bien, a-t-il dit d’une voix basse et rauque. Tu veux te joindre à nous ?

Je l’ai fixé un instant. Son regard était sûr. Franc. Aucune trace de testostérone mal dosée. Juste une invitation.

– J’en crève d’envie, ai-je admis. Depuis longtemps.

Elle a approché ses lèvres de mon oreille, sans me toucher.

– Tu as l’air de quelqu’un qui a beaucoup retenu. Ce serait dommage de continuer.

Ses mots m’ont traversé comme une lame chaude. Doux. Lents. Cruels et délicieux.

Elle a pris ma main sans prévenir, et me l’a posée contre sa hanche. Son body était si fin qu’on aurait dit de la vapeur. Ma paume y retrouvait la chaleur de sa peau, le galbe ferme sous mes doigts. Je sentais les vibrations dans son corps. J’avais le vertige.

Lui avait contourné mon dos, à présent. Je percevais sa présence. Une main s'est posée sur ma nuque, large et chaude. Il a glissé ses lèvres près de mon cou, sans le toucher.

– Laisse-toi faire. Ce soir, tu n’as rien à prouver. Juste à sentir.

Il avait raison. Je tremblais légèrement, sans honte. Une histoire bisexuelle assumée, c’est peut-être ça. Ne plus fuir le désir qu’on éprouve, qu’importe à qui il s’adresse. Ne plus se cacher derrière des faux-semblants. Distinguer la jouissance dans l’ambiguïté, dans la surprise, dans le mélange des corps et des genres.

Elle me regardait avec un calme qui brûle. Puis elle a tiré sur une fine fermeture invisible au creux de ses reins. Le tissu a glissé sur ses hanches, révélant une lingerie provocante : un string en dentelle échancré, un plug anal discret, bijou à l’extrémité scintillante entre ses fesses parfaites.

J’ai dû me mordre l’intérieur de la joue pour ne pas gémir.

Elle me souriait, mutine.

– Tu aimes ?

J’ai hoché la tête, incapable de parler. Tout mon corps battait au rythme de ses gestes. De leurs gestes.

Il a caressé ma hanche par-dessus mon jean. Je bandais dur. Il le savait. Elle aussi.

– Et si on te montrait… ce que tu as toujours voulu voir, mais jamais osé demander ?

Elle s’est tournée, attrapant une petite boîte sombre sur la table. En l’ouvrant, elle a fait apparaître un paddle en cuir rouge, souple, brillant, accompagné d’un vibromasseur noir et lisse. Elle les a posés lentement devant moi, comme une offrande.

Le plug dans son dos semblait vibrer à chaque pas. Lui me regardait, me jaugeait, un sourire amusé aux lèvres.

– Tu veux goûter à elle ? Ou à moi ?

J’ai respiré à fond. La sueur me perlait dans le dos. Je commençais seulement à comprendre que ce soir, je n’avais pas à choisir.


Le cuir de son paddle effleura la table quand elle le déposa, comme un point final silencieux à une phrase qu’on n’avait pas encore osé prononcer. Je les regardais tous les deux, encore debout, encore hésitant, mais déjà pris dans leur orbite. Mon souffle était court. Mes mains moites. Mon sexe durcissait sous le denim, à en devenir douloureux.

Il s’approcha le premier. Sa main se posa sur mon torse, juste là, entre deux boutons de chemise. Il ne la défit pas. Il écarta simplement le tissu, découvrant ma peau. Du bout de ses doigts, il traça la ligne de ma clavicule jusqu’à la chaîne d’argent.

– T’as ce goût de révolte douce, souffla-t-il. Comme si t’avais trop attendu pour goûter. Tu sais ce que tu veux ?

Je déglutis. Mon regard glissa vers elle. Elle s'était assise sur le bord du canapé bas, les jambes croisées de manière à offrir une vue presque indécente sur l’entrejambe tendue de sa lingerie. Sa peau brillait légèrement, comme si elle transpirait du désir. Ou était-ce moi qui projetais tout ?

– Je veux vous deux, ai-je murmuré. Je veux tout ressentir. Je veux qu’on arrête de faire semblant.

Elle sourit, lentement, presque fière.

– Alors déshabille-toi. Doucement. Regarde-moi pendant que tu le fais.

Je ne me suis pas fait prier. Mes doigts ont glissé sur ma ceinture, lentement, comme s’ils découvraient mon propre corps pour la première fois. Le cliquetis du métal, le frottement du cuir, puis le bouton qui saute. Je descendis ma braguette, sentant la tension dans mon bas-ventre monter d’un cran à chaque centimètre libéré.

Mon sexe jaillit à demi hors de mon boxer. Il palpitait, gonflé, exposé. Elle le regarda avec une étincelle dans les yeux, puis se pencha légèrement en avant, tirant sur la dentelle de son string pour mieux dévoiler la forme du plug anal qui ornait son intimité.

– Tu sais ce que ça fait, un plug ? souffla-t-elle. Ce bijou me rappelle que je suis toujours prête. Toujours offerte. Tu veux savoir ce que ça fait de le retirer lentement, de sentir le vide, puis le remplir à nouveau ?

J’ai failli gémir. Mes doigts frôlèrent le bord de mon boxer, mais une main ferme m’arrêta. C’était lui.

– Pas encore. Laisse-la jouer d’abord.

Elle se leva, sans un mot, et s’approcha jusqu’à ce que son souffle touche mon torse. Ses doigts, fins et précis, descendirent sur mon ventre, puis glissèrent dans mon sous-vêtement. Elle ne me branla pas. Elle effleura. Comme si elle dessinait les contours de mon envie.

Je frémis. Ma respiration se bloqua brièvement dans ma gorge.

– Tu aimes les jeux de pouvoir ? demanda-t-elle, ses lèvres effleurant les miennes sans les toucher.

– J’adore ça, ai-je soufflé.

Elle se retourna alors, me tendant le paddle rouge.

– Alors frappe-moi. Juste une fois. Pour sentir.

Je pris l’objet en main. Il était chaud, doux, mais dense. Je le levai, puis le fis claquer sur sa fesse droite, juste à côté du bijou brillant qui pointait entre ses courbes. Le bruit fut net, satisfaisant. Sa peau rosit immédiatement.

Elle gémit, un son court, aigu, qui me traversa comme un éclair.

– Encore, murmura-t-elle.

Je frappai l’autre joue, plus fort. Elle s’arqua légèrement, et son souffle s’accéléra. Il se tenait derrière moi à présent, sa main large posée sur ma taille.

– Tu te réveilles, hein ?

Il glissa sa main dans mon dos, puis la fit lentement descendre entre mes fesses, par-dessus le tissu de mon boxer. Son doigt effleura la ligne de ma raie, remonta, puis redescendit. Je me tendis sous son contact. Mon sexe pulsa, douloureux de désir.

– Tu as déjà porté un plug ? demanda-t-il doucement à mon oreille.

– Non.

– Tu veux essayer ?

J’ai fermé les yeux. Mon corps criait oui. Mon esprit hésitait encore. Mais je n’étais plus là pour douter.

– Oui. Je veux sentir ça. Je veux… tout.

Il recula, puis se pencha vers la boîte. Il en sortit un lubrifiant, un petit plug noir, court et souple. Délicat. Il le fit tourner entre ses doigts, comme s’il l’évaluait. Puis il me regarda.

– Mets-toi à genoux, sur le canapé. Elle va t’embrasser pendant que je prépare ton corps.

Je me suis placé comme il le disait. À peine à genoux qu’elle était déjà là, sa bouche fondant sur la mienne, douce mais insistante. Sa langue cherchait la mienne, dansait, jouait, m’avalait presque. Pendant ce temps, lui écartait lentement mes fesses, versait le lubrifiant à la base de mon dos, froid et glissant.

Je sursautai, mais elle me retint, sa main sur ma nuque.

– Respire. Laisse-toi faire. Tu es beau comme ça.

Son compliment me fit frissonner. Puis vint la pression. D’abord un doigt. Lent, patient. Le lubrifiant permettait une glissade douce, mais je sentis chaque millimètre. L’intrusion me fit tressaillir, mais pas de douleur. Juste… une ouverture. Une soumission étrange, mais délicieuse.

Il ajouta un second doigt, étira légèrement. Je gémis dans la bouche d’elle, qui ne me quittait plus. Puis, lentement, il retira ses doigts pour les remplacer par le plug.

Je sentis son embout arrondi presser contre mon anneau, puis glisser, s’enfoncer, se loger. Mon corps entier se crispa, pas de peur, mais de surprise. Une chaleur se propagea dans mon ventre. Je me sentais… rempli. Différent. Éveillé.

– Voilà, murmura-t-il. Maintenant, tu sauras ce qu’elle ressent. Et elle saura ce que tu peux prendre.

Elle se redressa, passa derrière moi, effleurant mon dos de ses seins nus. Sa main descendit à l’avant, attrapa mon sexe en feu. Elle le caressa avec une lenteur cruelle, juste assez pour me faire haleter.

– T’es magnifique. Offert. Vibrant. Tu penses encore que tu dois choisir ?

Le plug vibrait à chaque mouvement. Je me sentais tendu, prêt à exploser, mais ils me retenaient tous les deux au bord. Leurs regards croisaient le mien. Elle me tenait. Il me guidait. Et moi, au centre, je me découvrais encore.

– Tu veux qu’on continue ? demanda-t-il, sa voix grave, rauque contre ma nuque.

– Je veux que vous ne vous arrêtiez jamais.

Elle rit doucement, puis se pencha pour lécher une perle de sueur sur ma colonne vertébrale.

– Bon garçon.

Je frissonnai. Mon premier plug. Mon premier souffle partagé entre un homme et une femme. Une histoire bisexuelle assumée, vivante, troublante, aussi réelle que le feu qui me brûlait les reins.

Et ce n’était que le début.

Sa bouche contre la mienne étouffait mes gémissements. Chaque vibration du plug anal en moi me faisait l’effet d’un choc électrique. Il le faisait vibrer à intervalles irréguliers, comme pour me garder sur le fil. Je n’étais plus maître de rien, ni de mes muscles, ni de mon souffle. Juste un corps offert, tendu, vibrant entre leurs mains.

Elle se plaça à califourchon sur moi, seins nus, le string écarté. Sa chaleur m’enveloppa dès qu’elle s’empala lentement sur ma verge. Un râle grave s’échappa de sa gorge, et je sentis son ventre trembler contre le mien.

– Tu sens comme je te prends ? souffla-t-elle contre mes lèvres. Comme je t’engloutis ?

Je voulais répondre, mais elle bougea aussitôt ses hanches, et je perdis le peu de contrôle qu’il me restait. Elle se mouvait avec précision, serrant mes poignets contre le dossier du canapé, comme si elle lisait en moi. Le paddle était tombé au sol ; je l’entendais cogner doucement à chaque mouvement de bassin.

Il s’était placé derrière moi. Je le sentais, tout contre mes reins, une main sur ma taille, l’autre sur le plug anal. Il le fit tourner légèrement, puis le retira d’un geste lent, presque cruel. Je haletai, vidé. Mais pas pour longtemps.

– Respire, murmura-t-il. Je vais te remplir à nouveau.

Ses doigts revinrent, plus assurés, plus profonds. Je me cambrai sans m’en rendre compte. Elle accéléra ses mouvements sur moi, sa poitrine plaquée contre la mienne, ses ongles plantés dans mes épaules.

– Tu te sens vivant maintenant ? demanda-t-elle entre deux soupirs.

– Plus que jamais…

Il entra en moi d’un coup lent, mais ferme. Mon cri fut étouffé dans sa gorge. Je me sentais pris, possédé, traversé. Et c’était bon. Si bon que j’en perdis la notion du temps. Chaque va-et-vient de l’un résonnait dans l’autre. Leurs souffles se mêlaient au mien, leurs plaisirs se chevauchaient dans un ballet sauvage et tendre à la fois.

Je ne savais plus où j’étais. Mon corps tremblait. Elle vint la première, les cuisses crispées autour de mes hanches, le cri étouffé dans mon cou. Il suivit, profond, puissant, sa main plaquée sur ma hanche. Moi, je me tendis à l’extrême. Et je jouis, violemment, en eux, entre eux, pour eux.

Tout se figea dans une chaleur moite et silencieuse.

Elle glissa lentement hors de moi, ses lèvres encore tremblantes de plaisir. Il se retira à son tour, délicatement, puis s’assit contre le canapé, m’attirant entre eux deux. Nous étions collés, peau contre peau, membres emmêlés, cœurs battants.

– Tu as été parfait, souffla-t-elle en caressant ma joue.

Je souris, encore à bout de souffle.

– J’ai l’impression d’être né ce soir.

Il rit doucement, sa main parcourant mon torse.

– Ou peut-être que tu viens juste de t’autoriser à vivre. À ressentir. À jouir en entier.

Je hochai la tête. C’était ça. Une histoire bisexuelle assumée, ce n’est pas un fantasme. C’est une vérité qu’on caresse enfin, qu’on embrasse sans honte.

Elle se leva, nue, magnifique dans la lumière chaude. Elle attrapa un linge, essuya entre mes jambes avec une douceur presque amoureuse. Puis elle me tendit un petit flacon.

– Pour toi. Un nettoyant sextoys. Parce que le plaisir, ça s’honore aussi après le feu.

Je le pris, touché par l’attention. Il m’embrassa dans le creux du cou, puis murmura :

– On recommence quand tu veux. Mais la prochaine fois, c’est toi qui commandes.

Je souris. Mon cœur battait encore fort. Mon corps vibrait doucement. Et dans ce canapé devenu confessionnal, je savais que je venais d’écrire un nouveau chapitre de moi-même.

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– Jérémie M.
Auteur de récits érotiques sur Dessous-Femme.fr

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